Chaque vêtement de dessous, sous vêtement, cache sexe, combinaison, culotte et autre lingerie invite à cette illusion. En modelant l’apparence, il galbe, souligne, donne à voir et retourne les formes à loisir.
Le sous-vêtement parle des femmes, de la perception et des représentations qu’elles ont de leur corps, de leur image, de leur identité et de leur ventre contenant. Ce ventre textile, modelable, panse magique et mystérieuse, avec lequel elles ont à faire au quotidien.
Je choisis de travailler ces objets parce qu’ils se portent à même la peau, sont d’une incalculable intimité, mais aussi s’exposent, s’étendent dans les jardins, se partagent entre deux boutons de corsage, sont utiles à se faire belle, à se vêtir, à se dénuder.
Ces vêtements de l’intime et du quotidien sont comme une deuxième peau. Ils s’imprègnent et se lavent au cours des cycles de la femme, créant ainsi une emprunte féminine. Ce sont aussi des vêtements couvrant l’appareil génital, accompagnant la transformation de la femme en mère au travers d’un corps contenant. Ce corps transformé pour donner la vie, cette intimité partagée passant de l’inanimé à l’animé, du simple au double.
Parce ce qu’ils ont été portés, ils renvoient à l’absence présence des corps : corps de femmes passées qui laissent des traces à l’intérieur du vêtement, corps à venir qu’appellent le vide.
Ces morceaux de textile m’évoquent aussi les activités domestiques liées au corps et à l’intime en passant par le linge et revenant aux femmes. Cela me dit quelque chose de ces demoiselles qui, juste après leur sortie de l’école ou après leur première communion, marquaient leur trousseau de quatre fils de coton rouge… Par ce biais, je propose une réflexion sur l’emprunte, l’entour et ses intérieurs, le corps ou encore le vivant.
Explorer la chair et jouer avec les représentations, transformer les éléments « textile » pour les recréer. Cette démarche délicate et fragile me renvoie aux étapes de la vie, de la création à la putréfaction, quelque chose de l’inéluctable métamorphose.
|
|
Cada prenda de ropa interior, ropa íntima, bragas, combinación, calzón, lencería; invita a esta ilusión. Al modelar la apariencia, curva, enfatiza, da a ver y devuelve las formas a placer.
La ropa interior habla de las mujeres, de la percepción y de las representaciones que poseen de su cuerpo, de su imagen, su identidad y su vientre contenedor. Este vientre textil, modelable, mágico y misterioso, con el que ellas bregan a diario.
Elijo trabajar en estos objetos porque se llevan directamente sobre la piel, son de una intimidad incalculable, pero también se exponen, se extienden en los jardines, comparten entre dos botones de corpiño, son útiles para hacer hermosa, vestirse, desvestirse.
Estas prendas de lo íntimo y cotidiano son como una segunda piel. Se sumergen y se lavan durante los ciclos de la mujer, creando así un préstamo femenino. También son prendas que cubren los genitales, que acompañan la transformación de la mujer en madre a través de un cuerpo contenedor. Este cuerpo se transformó para dar vida, esta intimidad compartida pasó de lo inanimado a lo animado, de lo simple a lo doble.
Debido a que se han usado, se refieren a la ausencia / presencia de cuerpos: cuerpos de mujeres pasadas que dejan rastros dentro de la prenda, cuerpos por venir que llaman el vacío.
Estas piezas textiles también me evocan las actividades domésticas relacionadas con el cuerpo y la intimidad que pasa por el lino y vuelve a las mujeres. Me cuenta algo sobre estas señoritas que, justo después de salir de la escuela o después de su primera comunión, marcaron su ajuar de cuatro hilos rojos de algodón ... A través de esto, propongo una reflexión sobre los préstamos, sus entornos y sus interiores, el cuerpo o la vida.
Explora la carne y jugar con las representaciones, transforma los elementos "textiles" para recrearlos. Este enfoque delicado y frágil me remite a las etapas de la vida, desde la creación hasta la putrefacción, algo de la ineludible metamorfosis.
|