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Une immersion dans le monde de Claude-Nicolas Ledoux
Reconstitution tri-dimensionnelle des bâtiments d’octroi, ou Propylées, de la ville de Paris, dessinés par Claude-Nicolas Ledoux, architecte du Roi de France, et édifiés sous sa direction de 1784 à 1787 ainsi que des Guinguettes et de quelques autres projets de cet architecte-urbaniste visionnaire.
 
 
   
 

Ce diaporama est une étude volumétrique et graphique de l’ensemble des barrières de Paris ainsi que des Guinguettes, oeuvre de Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806). Chaque bâtiment reconstitué en 3D donne lieu à une recherche graphique particulière basé sur la transparence et les niveaux de gris.

La reconstitution tri-dimensionnelle de chacun des projets a été rendue possible grâce à différents documents -peintures, plans, photograpies- en sus des plans de Claude-Nicolas Ledoux .

 
 

Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806), architecte du roi, s'ouvre et se forme à la théorie de l'architecture, au dessin et à la gravure sous la direction de Jacques François Blondel (1705-1774), fondateur, en 1740 à Paris, de la première école d'architecture en Europe. Il peut être considéré comme le premier architecte à reconsidérer les ordres et à créer les siens en les débarrassants des fioritures non indispensables à la beauté de la ligne.

 
   
 
Les barrières (Propylées), les Guinguettes et autres oeuvres
 
 

En 1785, grâce à l'influence du ministre contrôleur général des finances Charles-Alexandre de Calonne, Louis XVI le charge du projet de construction de 51 pavillons d'octroi ceinturant Paris. Ces « Propylées », ont été réalisés en l'espace de trois ans. En 1860, conséquence de l’agrandissement de Paris, sous la direction du Préfet Haussman, le mur des Fermiers Généraux fut abattu ainsi que les pavillons d’octroi. Seuls furent conservés la Barrière d’Enfer (35), place Denfert-Rochereau dans le 14ème arrondissement, la Rotonde du parc Monceau (30), en bordure du parc Monceau 8ème, la Rotonde de la Villette (39), place de la bataille de Stalingrad 19ème, la Barrière du Trône (52), place de la Nation à la frontière des 11ème et 12ème.

Subsistent également deux pavillons, quai de Bercy, qui faisaient partie de la Barrière d’eau que nous avons remplacés par une modélisation de la Barrière de la Rapée (58) d’après l’illustration réalisée par Antoine-Nicolas Misbach (1779-1805) et un plan extrait du Plan de la ville de Paris dressé par Edme Verniquet en 1791.

 
 

 
 
Les Propylées ou Barrières de Paris
   
 
La reconstitution tri-dimensionnelle a été rendue possible grâce à différents documents en sus des plans de Claude-Nicolas Ledoux : des représentation par des peintres de l'époque, des plans réalisés à une époque récente, le batiment dans son état actuel. C'est l'ensemble de ces documents qui a permis la reconstitution de chacune des barrières de Paris. Quelques unes des 58 barrières sont présentées pour exemplifier le processus.
   
 

 
 
Rotonde de la Villette-Saint-Martin (39)
 
 
   
 
   
 
   
 
   
     
 
   
 
Quelques unes des sources utilisées : représentations de l’époque ou bien postérieures
 
 
 
 
 
 
   
 
Plans modernes
 
 
 
   
 
Vues actuelles
 
 
 
 
   
 
« L’architecte n’a-t-il pas un pouvoir colossal ? Il peut dans la nature dont il est l’émule, former une autre nature ; il n’est pas borné à cette partie de terrain trop étroite pour la grandeur de sa pensée ; l’étendue des cieux, de la Terre est son domaine ; il peut assujettir le monde entier aux désirs de la nouveauté qui provoque les hasards sublimes de l’imagination. »
 
 

 
 
Barrière de la Rapée (58)
 
 
   
 
   
     
 
   
 
« C’est l’unité qui est la vrai forme du Beau en tout genre de beauté. Il consiste dans le rapport des masses avec les détails ou les ornements, dans la non interruption des lignes qui ne permettent pas que l’oeil soit distrait par des accessoires nuisibles  »
 
 

 
 
Barrière de Montreuil (51)
 
 
   
 
   
 
   
 

Quelques unes des sources utilisées :

 
 
   
 
   
 
   
 
« Il est naturel à l’homme de souhaiter d’être heureux, mais le vrai bonheur n’est nulle part : l’homme trouve difficilement le bien qu’il cherche ; inquiet sur ce qu’il n’a pas, rarement il est inquiet sur ce qu’il possède… Le mieux, après lequel on court, ne vaut pas le bien que l’on possède, il est en nous-mêmes. »
 
 

 
     
     
 
Barrière du Trône (52)
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 

Quelques unes des sources utilisées :

 
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
« Tout ce qui n’est pas indispensable fatigue l’oeil, nuit à la pensée, et n’ajoute rien à l’ensemble. »
 
 

 
 
Barrière de Reuilly (55)
 
 
   
 
   
 

Quelques unes des sources utilisées :

 
 
   
 
   
 
   
 
« La salubrité des vents, le site le plus opportun des lieux doivent toujours précéder à déterminer la disposition et la marche des constructions: on doit bâtir à raison de la température. »

 
 

 
 
Barrière de Sainte-Marie (23)
 
 
   
 
   
 
   
 

Quelques unes des sources utilisées :

 
 
   
 
« Après avoir analysé quelques parties de l’art dans ses détails, je lui présenterai tous les pas glissants du plaisir, toutes les ressources des passions vertueuses; je lui présenterai le luxe du monde, ces astres terrestres, les femmes à qui nous devons la lumière et nos facultés énergiques. Divinités de la terre, indépendantes des secousses volcaniques qui changent ses surfaces; vous dont la fraîcheur égale celle du matin, et qui surpassez l’éclat du soleil dans son midi, faites jaillir sur nous une étincelle de feu avec laquelle vous échauffez le monde; nous vous devons nos premières idées et les élans qui mènent à la gloire, quand ils sont dirigés par vos vertus; nous vous devons les premiers documents de tous les arts.  »
 
 

 
 
Barrière d'Italie (3)
 
 
   
 
   
 

Quelques unes des sources utilisées :

 
 
   
 
   
 
   
 
« L’Architecture est à la maçonnerie ce que la poésie est aux belles lettres : c’est l’enthousiasme dramatique du métier; on ne peut parler qu’avec exaltation. Si le dessin donne la forme, c’est elle qui répand le charme qui anime toutes les productions. Comme il n’y a pas d’uniformité dans la pensée, il ne peut y en avoir dans l’expression. »
 
 

 
 
Les Guinguettes
 
 
 
 

Les Guinguettes sont, avec quelques autres projets comme les différents bâtiments de la ville nouvelle de Chaux, maison d’ouvriers, d’éducation, de commerce, de plaisir…, la formalisation des conceptions morales et sociales que Claude Nicolas Ledoux exprime dans son ouvrage : L’Architecture considérée sous le rapport de l’Art, des Moeurs et de la Législation.
C’est une conception totalement innovante de l’urbanisme, une architecture destinée à rendre la société meilleure. Les Guinguettes se seraient trouvées dans les faubourgs Poissonnière, de Chaillot, du Temple, du Quai de la Rapée et de Saint-Marceau.

 
 

 
 
Guinguette du faubourg Poissonnière
 
 
   
 

 
 
Guinguette du faubourg Chaillot
 
 
   
 

 
 
Guinguette du faubourg du Temple
 
 
   
 

 
 
Guinguette du faubourg du Quai de la Rapée
 
 
   
 

 
 
Guinguette du faubourg Saint-Marceau
 
 
   
 

 
 
Autres réalisations et projets
 
 

Claude-Nicolas Ledoux, architecte visionnaire, a réalisé des ouvrages néo-classiques comme l’Hôtel de Mademoiselle Guimard, d’autres, précurseurs du post-modernisme, comme la Maison d’éducation mais aussi des utopies tels que l’Oïkema ou Maison de plaisir, l’Atelier des cercles ou encore la Maison des gardes agricoles.

 
 

 
 
Hôtel de Mlle Guimard
 
 
   
 
   
 
 
 

 
 
Maison d'éducation
 
 
   
 
   
 
   
 

 
 
Oïkema ou maison de plaisir
 
 
   
 
   
 
   
 
   
 

 
 
Atelier des cercles
 
 
 
 
 
 

 
 
Maison des gardes agricoles
 
 
   
 
   
 
   
 
   
 
 
   
 
   
 
 
Patrice Elmer : Une immersion dans le monde de Claude-Nicolas Ledoux
Exposition : Nepantla, 2019
Muséographie : Ónix Acevedo Frómeta
Vidéo : Patrice Elmer
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