PAPIER PLIE
En principe, le carnet de croquis classique avec mon pinceau chinois à cartouches rechargeables est essentiel lorsque je cherche ce que je vais faire, un thème ou un sujet pour démarrer mon travail. Lorsque je dessine dans la nature, je ne suis jamais très satisfaite de moi-même, mais une fois de retour à la maison, à l'atelier, en général, ce qui est sur le papier me semble toujours vivant. À partir de là, j'amorce un travail, une réflexion, on va dire.
Les papiers Japonais arrivent peu de temps après, c'est-à-dire une fois que j'ai attrapé quelques idées. Je me dirige vers une table d'ancrage. J'utilise des encres de taille-douce que j'applique avec des rouleaux, l'un dur et l'autre souple. Cela s'appelle du monotype, et je travaille sur ces papiers Japon d'après mes croquis, d'après ce que j'ai sous les yeux. Certains de ces croquis, je les reprends, d'autres deviennent quelque chose de différent. Ces papiers Japon, de la même manière, je peux aussi, avec des pochoirs, obtenir des couleurs qui se touchent. Je peux créer une composition colorée sans dessiner directement dessus.
Tous ces papiers sèchent pendant un certain temps, et je les collectionne parfois pendant 2 ou 3 mois. Je les accroche au mur, et un jour, ils s'organisent sur des toiles que je recompose. Ainsi, parfois 10 ou 20 toiles émergent, à partir de ces papiers.
Après quelques années, mes poubelles étaient pleines de chutes de papier. Parfois, on y trouvait un bras d'acrobate, une jambe, un oiseau ou un arbre, bref, des éléments que je n'avais pas utilisés mais qui étaient intéressants en soi. J'ai essayé de les utiliser tels quels, sans les peindre ni les coller ensemble, mais c'était trop brouillon. Un jour, ces papiers se sont organisés en plis, une utilité que j'étais ravie de trouver pour cette poubelle, pleine de souvenirs, un peu comme si je plissais ma mémoire.
Ensuite, une fois le papier plissé, il y a eu plusieurs étapes. Il y a eu du noir et blanc, de la couleur, et même du phosphorescent. Tout ce qui est blanc dans les toiles apparaît noir, mais une fois exposé à la lumière, il devient phosphorescent, ce qui surprend souvent les personnes ayant acheté une telle toile et qui découvrent son côté phosphorescent la nuit dans leur appartement.
Tout cela pour dire que ces papiers, une fois plissés, ont donné naissance à des plis noir et blanc, des plis rouges, des plis verts, des plis de toutes les couleurs. Il y a eu différentes compositions : des cloisonnés avec des éléments figuratifs, parfois beaucoup de petits plis, parfois de grands plis, un casse-tête de plis.
Cette technique, en collant les papiers Japon, une fois enduits de gras, d'une peinture à l'huile, les rend résistants. On peut les froisser, les défroisser, et avec la colle de peau, cela les rend assez onctueux. C'est un peu comme de la glaise, de l'argile. Après séchage, cela devient très dur. La colle de peau a l'avantage de durcir comme du bois. C'est de la peau de lapin, une technique archaïque. Dans mes débuts de peintre, on achetait cela en grosses plaques que l'on cassait, cela éclatait partout tellement c'était dur, comme du verre. Aujourd'hui, c'est en granulés.
Donc, j’utilise du lin, du papier Japon, de la colle de peau de lapin, et des peintures de taille-douce servant à la gravure. Je tends ma toile sur des châssis en lin car le lin, avec ses longues fibres, risque moins de faire des vergetures avec la colle de peau, contrairement au coton. Lorsque je pose le papier Japon sur ces préparations, la toile est vraiment lisse, les grains du lin étant obstrués par la colle de peau, et le papier Japon ne nécessite pas l'application de blanc d'Espagne ou de gesso. Parfois, j'utilise le lin comme couleur, ce qui signifie que si mon dessin n'a pas de blanc, il apparaît en transparence à travers le papier Japon, et j'utilise cette teinte beige comme une couleur à part entière. Dans ce cas, j'ajoute du blanc et du noir, ce qui me donne trois couleurs à partir de la toile elle-même.
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PAPEL PLEGADO
Ob haec et huius modi multa, quae cernebantur in paucis, omnibus timeri sunt coepta. et ne tot malis dissimulatis paulatimque serpentibus acervi crescerent aerumnarum, nobilitatis decreto legati mittuntur: Praetextatus ex urbi praefecto et ex vicario Venustus et ex consulari Minervius oraturi, ne delictis supplicia sint grandiora, neve senator quisquam inusitato et inlicito more tormentis exponeretur. |